Archéométallurgie
Parallèlement aux prospections extensives et à l’approche ethnoarchéologique, des études détaillées sont menées sur des sites appartenant à des traditions métallurgiques distinctes, afin de reconstituer les chaînes opératoires et de comprendre les schémas d’organisation sociale et économique à l’origine de la variété de ces sidérurgies. Dans ce cadre, des interventions archéologiques sont réalisées sur les vestiges de production (bas fourneaux, par exemple), et sont suivies en laboratoire par des analyses archéométriques des résidus métallurgiques (scories, minerai, tuyères, parois de fourneaux).
Une étude récemment initiée s’intéresse également aux techniques de forgeage traditionnelles, toujours utilisées aujourd’hui par les forgerons du Pays dogon lors de la fabrication des objets métalliques de la vie quotidienne.
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Histoire de la sidérurgie
Le Pays dogon possède un patrimoine remarquable par le nombre et la variété de ses vestiges sidérurgiques, constituant un contexte favorable pour analyser la formation des castes de forgerons et l’organisation de l’industrie du fer. La généralisation de l’usage du fer a eu un impact important sur l’organisation des sociétés et la gestion du territoire. Dans le but de reconstituer une histoire de la sidérurgie en Pays dogon, une approche à la fois extensive et diachronique a été développée, se basant sur l’analyse des traditions orales et des vestiges archéologiques recueillis lors des prospections et des fouilles.