Lors de la première mission du projet, durant l’hiver 1997-1998, un site évoquant le Néolithique des zones sahariennes a été recensé sur un promontoire de la rive droite du Yamé. Il s’agissait d’une importante concentration en surface d’armatures à retouches bifaciales en grès quartzitique, rappelant notamment les faciès néolithique du Tilemsi.
Le site a été baptisé plus tard « Promontoire Néolithique », et son industrie lithique a fait l’objet d’un travail de diplôme à l’Université de Genève par Souad Kouti (2004), qui a réalisé dans ce cadre plusieurs sondages en 2003 et 2004.
Au terme de l’étude, l’industrie s’est révélée plus ancienne que prévue, puisqu’elle a été rattachée à l’Holocène moyen sur la base d’une date OSL et de l’étude géomorphologique générale du site, avec un terminus ante quem de 3500 av. J.-C. L’ensemble de l’horizon archéologique constitue la phase 3 de la séquence Holocène d’Ounjougou. Outre le mémoire de diplôme, les résultats de cette étude ont fait l’objet d’un article publié dans le Journal of African Archaeology (Kouti et Huysecom 2007).